Alain MERMIER Albertville autrefois : les années 30.

Publié le par Alain MERMIER ALBERTVILLE AUTREFOIS

4.V 04.01.1930 Bienfaisance.

Les sapeurs-pompiers de la Compagnie d'Albertville n'ont point oublié les enfants des écoles le jour de leur banquet annuel. Ils ont remis 100 francs au président de la Caisse des Ecoles, pour secourir les élèves des familles nécessiteuses. Nos remerciements.

 

4.V 04.01.1930 Marché des Rois.

Cet important marché se tient habituellement après celui de Moûtiers, mais cette année, ce dernier se trouvant à une date reculée, 13 janvier, le marché des Rois a été fixé au jeudi 9. Cette date facilitera les transactions en bestiaux, porcs et les ventes de peaux, cuirs et sauvagines.

 

4.V 04.01.1930 Mutilés et Anciens Combattants.

Dimanche 29 décembre, une importante réunion de ces deux Associations se tenait à la salle Gambetta. De cette assemblée générale, devais sortir la fusion des Mutilés avec les Anciens Combattants.

Dès 10 heures, près de 600 Anciens Combattants se pressent dans la salle du Royal-Cinéma. On reconnaît d'importantes délégations venues de toutes les communes de l'arrondissement. A 10 h 15, M. Bario, président des A. C., ouvre la séance et remercie tous les camarades qui ont répondu à l'appel de l'Association... Il cède la parole au camarade Bataillard qui donne lecture de la situation financière de la société. Les comptes sont approuvés.

Le camarade Léger, secrétaire général de l'Association donne ensuite lecture du compte-rendu moral et fait ressortir les résultats acquis au cours de l'année. Douze sections ont été créées dans différentes communes, des conférences sont faites périodiquement dans l'arrondissement et les effectifs ont passé de 114 au 1er janvier 1929 à 620 au 29 décembre 1929. Mais un fait considérable est intervenu au cours du mois de décembre et qui est la raison de l'assemblée générale de ce jour, c'est la fusion des Mutilés et des Anciens Combattants conclue par les comités de ces deux sociétés le 11 décembre 1929. Le secrétaire donne lecture des statuts de la nouvelle association qui prend le nom de "Association des Mutilés, Anciens Combattants, Veuves, Ascendants et Orphelins de guerre de l'arrondissement d'Albertville". Les statuts sont approuvés à l'unanimité. On passe ensuite à l'élection de 7 mutilés, 6 anciens combattants, 1 veuve de guerre et 1 ascendant.

Sont élus : MM. Pompée, Vivance, Lelannier, Bouzon, Rosset, Lallier, Flandin, Bario, Léger, Bataillard, Mugnier, Blanchira, Mme Gachet et Mme Hugues.

Le nouveau comité prend place au bureau avec les camarades Bouvier et Carron, vice-présidents de l'Association Savoisienne et Bellemin qui expose le fonctionnement des Mutuelles-Retraites. C'est enfin le tour du camarade Bouvier, grand mutilé, dont le talent d'orateur est bien connu de tous les Anciens Combattants. Pendant près d'une heure et demie, il tient l'assemblée sous le charme de sa parole. Il expose la question à l'ordre du jour de la Retraite Gratuite de l'Etat et démontre d'une manière irréfutable "le droit de réparation" de l'ancien combattant dit valide qui est revenu malgré tout de la guerre diminué moralement et physiquement. Épuisant les droits des Anciens Combattants, il passe aux devoirs de ceux-ci. Il fait un vibrant appel à l'union de tous et termine sa conférence par une splendide péroraison sur l'oeuvre de Paix que les anciens combattants ont à accomplir...

 

J.A 04.01.1930 Le danger des passages à niveau.

 


Jeudi après-midi, au passage à niveau non fermé de la rue Félix Chautemps, sur la ligne d'Annecy, un train en manoeuvre a pris en écharpe un tombereau vide remorqué par un autre attelage qui tentait de franchir la voie. Le véhicule ainsi tamponné fut détaché du premier par le choc, sans autres conséquences que quelques dégâts matériels. Le fait en lui-même est donc sans importance, mais il eut pu tout aussi bien avoir une autre gravité, et il convient de le signaler pour attirer l'attention de l'administration intéressée sur les dangers que peuvent faire courir au public, les négligences de ces agents. En l'occurence, il n'y a pas lieu d'incriminer la garde-barrière, mais plutôt le mécanicien qui n'aurait pas dû s'engager sur le passage. S'il l'a fait pour une cause indépendante de sa volonté, la chose est susceptible de se renouveler. Alors, que l'on ferme les barrières pendant les manoeuvres.

 


4.V 11.01.1930 Bienfaisance.

A. Aubry, dont nous connaissons tous la grande bonté, vient de faire don à l'Orphelinat, un nouveau don, bien digne de son coeur généreux. A l'occasion de la naissance de son arrière petite-fille, il a offert à notre oeuvre la belle somme de 1.000 francs. Très reconnaissantes, Religieuses et Orphelines adressent à M. Aubry l'hommage de leurs sentiments de vive gratitude, leurs meilleurs voeux de bonheur pour lui-même et toute sa famille, et de prospérité pour l'enfant nouvellement née.

 


4.V 11.01.1930 Notre sous-préfet.

Nous apprenons le départ de notre jeune et si sympathique sous-préfet, M. Moulin, nommé à Chateaulin (Finistère). Ce n'est pas sans de profonds regrets que les maires, tous les élus de l'arrondissement d'Albertville apprendront le départ de ce si dévoué et si aimable fonctionnaire et leurs regrets seront partagés par tous ceux qui l'ont connu. En félicitant M. Moulin d'avoir obtenu le poste qu'il enviait, nous formons les meilleurs voeux pour sa nouvelle résidence.



 

J.A 11.01.1930    A la Sous-Préfecture.

Nous apprenons la nomination comme sous-préfet à Chateaulin (Finistère) de M. Moulin, sous-préfet d'Albertville.

Homme courtois et distingué, accomplissant ses fonctions administratives sans éclat ostentatoire mais avec conscience et l'impartialité -plutôt restreinte- que lui permettaient ses obligations politiques, M. Moulin laissera dans tout l'arrondissement de nombreuses sympathies et des regrets. Nos voeux l'accompagnent dans sa nouvelle résidence.

 

J.A 11.01.1930     Le rétablissement du tribunal.



Le décret concernant le rétablissement de nos tribunaux va être incessamment signifié. Le tribunal de Saint-Jean-de-Maurienne sera reconstitué avec son effectif complet, tandis que ceux d'Albertville et de Moûtiers seront reconstitués avec des effectifs réduits.

 

J.A 11.01.1930     Commencement d'incendie.

Dimanche dans la soirée, un commencement d'incendie, que l'on attribue à un court-circuit, s'est déclaré dans l'appartement de M. Vernay, dépositaire de journaux. Les premiers secours apportés par MM. Gaudin, Lachaux, Excoffon et Falcon suffirent à enrayer le développement du sinistre. Les pertes, en vêtements et en linge, estimées à 3.000 francs, sont couvertes par une assurance.

 

J.A 11.01.1930     Dans l'armée.

Nous avons le plaisir de relever dans le dernier tableau d'avancement les noms de M. le capitaine Vergezac, pour le grade de chef de bataillon et de M. le lieutenant Boisseau, pour le grade de capitaine. Officiers de valeur, MM. Vergezac et Boisseau appartiennent tous deux au 7e Bataillon et habitent notre ville, où ils se sont acquis une unanime et chaude sympathie, depuis le retour de ce bataillon de Haute-Silésie, il y a huit ans. Nos félicitations.

 

4V  18.01.1930   Un "chauffard" bouscule un piéton et disparaît.

Samedi soir, vers 20 heures, Virgile Gauthier, âgé de 58 ans, brave et estimé cultivateur demeurant dans la plaine d'Albertville, rentrait à son domicile qui se trouve près du passage à niveau de la ligne de Moûtiers, lorsqu'un peu après le café Boroni, il fut renversé par une automobile qui continua sa route en forçant l'allure.

Des voisins et le fils de la victime s'empressèrent de le relever et de le faire transporter à l'hôpital par l'ambulance Fairy demandée en toute hâte, tandis que la gendarmerie prévenue téléphonait pour faire arrêter l'écraseur.

M. Gauthier a eu la jambe fracturée, une forte blessure à la tête et de multiples contusions. Son état est aussi satisfaisant que possible malgré la gravité de ses blessures.

Le chauffard est activement recherché. Des indices sérieux ont été fournis et d'après la victime, la voiture n'était pas éclairée.

 


4.V 18.01.1930   Cantine scolaire.

M. Blanco, négociant, rue de la République, a fait don à la cantine de l'école maternelle, d'un sac de pommes de terre. Merci à ce généreux donateur.

 


J.A 18.01.1930   La saison cinématographique.

Nous avions annoncé au mois de septembre la première partie de la sélection des films qui sont passés au Royal-Cinéma de septembre à décembre, et le public, bon juge, a pu apprécier à sa juste valeur, l'effort que s'est imposé la direction de l'établissement de la rue Gambetta pour donner satisfaction à sa nombreuse clientèle. Nous sommes heureux de pouvoir dire que M. Lancteau qu'il a tenu scrupuleusement la promesse qu'il nous avait faite et la majorité de ses programmes a connu un succès mérité, nul ne le contestera.

M. Lancteau a bien voulu nous faire part du choix de la seconde partie de la sélection des films qu'il présentera encore cette saison et nous ne pourrons que nous réjouir à la perspective des magnifiques soirées qui vont à nouveau être offertes aux fidèles habitués de la salle Gambetta. Citons des titres de films qui vont paraître tout prochainement et qui sont assurés à l'avance du plus grand succès : "Les nuits de Chicago", "La montagne sacrée", "La dernière valse", "L'équipage", "Paname", "Le chant du prisonnier", "La volonté de mort", "L'otage", "Les espions", etc...

Disons encore que nous aurons la faveur de pouvoir applaudir le film remarquable "Les ailes", qui a connu à Paris et dans les plus grandes villes de France et de l'étranger, une carrière peut-être plus triomphale que celle de "La Grande Epreuve".

Enfin la saison sera close magnifiquement par la présentation d'une des oeuvres les plus hardies et les plus formidables que le cinéma ait produite ; nous voulons parler du grand film allemand "Métropolis", qui fut le premier spectacle d'avant-garde du cinéma.

Avec de semblables éléments, le Royal-Cinéma aura réalisé pendant la saison 1929-1930 la plus remarquable programmation de films que nous ayons connue dans notre ville. M. Lancteau a su comprendre que les goûts de sa clientèle exigeaient du beau spectacle. Il nous l'a donné pour notre plus grand plaisir, et nous pouvons lui prédire qu'avec sa méthode de travail, il gagnera à sa cause un public toujours plus nombreux et plus enthousiaste.

 


J.A 18.01.1930    Les détournements à la banque Mathias.

Le tribunal correctionnel de la Savoie a rendu lundi son jugement dans cette affaire. Les deux prévenus, Excoffon et Ravenaud, ont été condamnés chacun à un an et un jour de prison.

 


4.V 25.01.1930    Prise d'armes.

Samedi dernier, vers 10 h 30, M. le Commandant du bataillon et chef de la place d'Albertville, Barthélemy, a passé en revue devant l'Hôtel-de-Ville, le 7e B.C.A de notre garnison. Un public assez dense assistait à la présentation des troupes, faite au commandant par le capitaine Vergezac. La remise de la médaille militaire a été faite ensuite par M. le Commandant Barthélemy à MM. Rouget, gendarme à Moûtiers ; Darves, adjudant-chef ; Gaudin, adjudant-chef de fanfare Arnaud, adjudant-maître armurier Rovello et Luciani, adjudants.

Cette cérémonie s'est terminée par un défilé impeccable de nos "Diables Bleus".


4.V 01.02.1930    Fanfare de Conflans.

Les membres de la Fanfare de Conflans se sont réunis en assemblée générale le dimanche 26 janvier. Après une allocution faite par M. Casséty, directeur, lecture de l'exercice 1929 est donnée par le trésorier. Les sociétaires approuvent et adressent leurs félicitations au trésorier pour la bonne tenue de son livre de caisse et la régularité de ses écritures... L'assemblée procède ensuite au renouvellement de son conseil d'administration. Sont élus à l'unanimité : Président : Coppier Edmond ; vice-présidents : Cassety et Piat ; trésorier : Donnet François ; secrétaire : Excoffon Charles ; bibliothécaire : Pallone Marius ; conseillers : Gonthier Constant, Poglio Etienne, Thérésot Joseph, Piddat Pierre, Brebeau Joseph.

 


4.V 01.02.1930    Compte-rendu de l'assemblée générale de la "Boule Albertvilloise".

Dimanche 19 courant la société amicale "La Boule Albertvilloise" une des doyennes des sociétés boulistes savoyardes dont le nombre voisine aux environs de 300 membres a tenu son assemblée générale annuelle à laquelle assistait un nombre imposant de sociétaires...

Après le compte-rendu moral et financier... on procéda au renouvellement du conseil d'administration pour l'année 1930, à la suite du vote le Bureau se trouve formé comme suit :

Présidents d'honneur : B. Collomb et Lamy, père ; président actif : Marrillet Pierre ; vice-présidents : Lambert A. et Thiervoz E. secrétaire : Raffin René ; trésorier : Miquet Marcel ; membres conseillers Blanc, Dené, Ferley, Jacquet, Hugonnier, Lanthelme, Queige, Pallone, Thiervoz père.

Et maintenant au travail, la saison bouliste est ouverte pour les dirigeants ; à bientôt les premiers concours. Nous ne pouvons terminer ce compte-rendu sans remarquer avec satisfaction l'essor vraiment grand du sport boules dans la cité Albertvilloise.

 


J.A 01.02.1930    Verrons-nous la neige

Le mois de janvier s'est passé sans neige. Mais là n'est pas le caractère le plus extraordinaire de ce mois d'hiver par excellence. Un soleil magnifique n'a cessé de briller, nous gratifiant d'une température printanière, tandis -fait vraiment paradoxal- que l'on a signalé un peu partout en France, du mauvais temps : pluies, orages, grêle même, inondations. Mais on nous prédit maintenant un mois de février rigoureux. Après le démenti que janvier vient d'infliger à la météorologie, nous pouvons attendre les événements avec un bel optimisme.

 


J.A 01.02.1930    Foire automobile et machines agricoles. 10-13 avril.

On sait que le comité de la Foire Automobile d'Albertville s'est constitué en société civile. Il escompte que tous les commerçants et industriels de la ville sans exception voudront bien s'y associer et se feront un plaisir et un devoir d'en faire partie en versant la modeste cotisation annuelle de 5 francs.

Le comité est formé comme suit :

Président : C. Périllat, maire ;Commissaire général : Jh. Gaudin, industriel ; trésorier : André Mont-Jouet ; secrétaire général Noël Fontanet ; membres P. Grisard, A. Million, E. Coppier, adjoints au maire ; Bugnard, B. Collomb, Carrier, Casséty, Fairy, Jacquet, Dr Merlot, Ph. Million, Pernet, A. Ravoire.

Notre grande manifestation annuelle coïncidera cette année avec la Foire des Rameaux. Elle aura lieu du jeudi 10 au dimanche 13 avril...

 


4.V 08.02.1930    Joseph Gaudin.

Mardi matin, vers 6 heures, après une courte agonie, M. Gaudin, oncle, s'est éteint. Né à Albertville le 12 octobre 1851, fils de M. Joseph Gaudin qui éleva une très belle famille honorée de l'estime général de la population, M. Joseph Gaudin s'était retiré des affaires commerciales il y a une quinzaine d'années et habitait la vieille maison familiale, avenue de Tarentaise. Il partageait ses loisirs entre les membres de sa famille voisins, ses amis nombreux, qu'il recevait si cordialement.

Il s'accordait des moments de liberté pour jouir du plaisir que procure le travail manuel quotidien. On sait avec quelle joie il parcourait dès les premiers beaux jours et jusqu'à la chute de la neige, son joli et curieux jardin qu'il avait entièrement créé sur des rochers incultes, jardin qui était pour lui une délicieuse distraction et que hélas, il se vit forcer d'abandonner devant la charge des ans et d'une maladie courageusement supportée jusqu'à sa fin. Sa mort affecte non seulement ses frères et soeur, ses amis intimes, mais encore tous ses concitoyens pour lesquels Joseph Gaudin était d'un bon conseil et d'un grand dévouement.

Sa longue et belle vie fut bien remplie. Tout jeune, vers 16 ans, Gaudin quitta la maison paternelle et parcourut un grand nombre de villes pour se perfectionner dans sa profession première de minotier. Dans ses voyages, mettant à profit son vif esprit d'observation, ses qualités de travailleur, il acquit tout un trésor pour venir ensuite dans sa ville natale s'installer et faire prospérer toujours les diverses entreprises qui le conduisirent à une petite aisance très loyalement acquise.

J. Gaudin fut dévoué à sa ville natale. Il fut ou le continuateur ou le promoteur de plusieurs oeuvres sociales et toujours avec une passion très éclairée, il servit les idées laïques et républicaines avec un enthousiasme bien difficile à égaler.

Il fut à l'époque de l'Ordre Moral qui sévit à Albertville en 1876 et 1877, un des militants les plus combattus par ordre officiel. Très uni avec d'autres républicains, il organisait des réunions privées chez un de ses amis dont le domicile était le lieu de ses réunions. Un soir, avant les élections législatives, un peu avant minuit, bien qu'aucun bruit n'attirait l'attention du dehors, M. le Commissaire de police vint se faire ouvrir au nom de la loi. Mais les citoyens qui étaient là, Gaudin en tête, protestèrent contre cette visite illégale et prièrent M. le Commissaire de se retirer.

Pendant ce temps, un des citoyens décrocha le fusil de chasse qui était près de lui et, l'arme en joue, fit plus d'effet que les paroles. Le Commissaire descendit à reculons du premier étage, n°1, rue Bugeaud. Les élections vinrent et les candidats républicains furent élus. Joseph Gaudin et tous les électeurs républicains, unis contre les ennemis de la liberté, célébrèrent avec enthousiasme leur victoire.

Il nous faut saluer en Joseph Gaudin cette foi vive au progrès laïque qui est le stimulant de toutes ses belles actions qui honorent grandement sa vie.

 


4.V 08.02.1930    Concours d'Arêches du 2 février.

Dimanche dernier, en présence d'une foule nombreuse et animée, se disputaient à Arêches les épreuves de skis et bobs organisées sous les auspices de la Société les Perce-Neige.

Les courses avaient attiré un grand nombre de concurrents venus des Avanchers, N.D de Bellecombe, de Chambéry, d'Annecy, d'Albertville, etc. Tous se sont très bien comportés, tous ont montré beaucoup d'entrain, beaucoup d'allant, tous ont fait des efforts pour obtenir un classement avantageux et faire honneur à leur Société ou à leur pays natal.

Le soir chacun fut récompensé de ses fatigues de la journée le concours avait été doté de très jolis prix, dus à la générosité de tous les amis des sports d'hiver ; que tous ici, sachent que le Comité d'organisation a eu pour eux, au cours de cette belle journée, une pensée de gratitude ; tous reçoivent nos sincères remerciements qui vont à chacun d'eux : Electro-Chimie qui fit un don princier, entrepreneurs d'Ugine et d'Albertville, industriels, hôteliers d'Arêches, Parisiens fervents de ski, commerçants, banquiers, presse, etc. Ils ont contribué à rendre attrayant un concours qui, l'an prochain, amènera dans notre belle région un plus grand nombre encore de concurrents : c'est le but que poursuivent les organisateurs ; nous ne pouvons que souhaiter qu'il soit atteint.

 


J.A 08.02.1930    Société mixte l'Humanité".

Notre société mixte de secours mutuels et de retraites, l'Humanité", qui compte, au 1er janvier, 348 membres, s'est réunie en assemblée générale annuelle dimanche 2 février, salle du conseil municipal, à la mairie.

Après le compte rendu moral par le président, M. Guérillot, trésorier donne lecture de la situation financière qui se présente pour 1929, malgré près de 20.000 francs payés aux retraités et aux malades, un boni de plus de 3.000 francs. L'actif au 31 décembre est de plus de deux cent mille francs.

Les admissions nouvelles prononcées par le bureau au cours de l'année, sont ratifiées, et l'on enregistre les nouvelles demandes d'admission à la retraite.

On aborde ensuite la question des "assurances sociales" et tous les membres de l'Humanité" facultatifs et assujettis non encore inscrits, s'empressent de réclamer une feuille de déclaration pour demander la gestion par notre vieille société de secours mutuels en laquelle ils savent trouver une organisation familiale qui leur donnera entière satisfaction.

Le président demande aux membres présents qui sont près de 250, d'engager tous leurs amis non sociétaires à adhérer pour les assurances sociales à l'Humanité" où leurs intérêts seront gérés comme ceux des sociétaires, ce que tous acceptent avec empressement.

L'assemblée est ensuite appelée à procéder à l'élection de trois membres du conseil d'administration. A l'unanimité les candidats proposés par le Bureau sont élus : Mme Anna Péronnier, commissaire, remplace à la vice-présidence Mme Andria, qui a quitté Albertville en son remplacement, Mme Louis Brancaz est nommée commissaire. Enfin, M. Emile Rey est nommé

vérificateur des livres, en remplacement de M. Dubuis qui a quitté Albertville.

 


4.V 15.02.1930    La réorganisation des tribunaux supprimés.

Le "Journal Officiel" a publié mercredi un décret fixant le nombre, le siège, le ressort et la composition des sections des tribunaux départementaux :

Albertville : Une chambre, un président, deux juges, un substitut, un greffier, un commis-greffier.

 


4.V 15.02.1930    Chez nos chasseurs.

Lundi matin, dans la cour de la caserne, M. le Commandant Barthélemy, désigné pour remplir les fonctions de lieutenant-colonel au 159e R.I à Briançon, en attendant nomination, a fait ses adieux au bataillon. En son honneur, une réception a eu lieu au Cercle Militaire. Une prise d'armes a eu lieu le lendemain pour l'arrivée du nouveau commandant, M. Humbert.

 


4.V 15.02.1930    Fanfare de Conflans.

Dimanche prochain 23 février, que la Fanfare de Conflans donnera son bal à ses nombreux membres honoraires. Cette soirée aura lieu à Conflans, dans l'ancienne caserne où une vaste salle sera aménagée pour contenir tous les amis de la musique, ceux qui ne cessent de l'encourager et qui désirent s'amuser sainement. Nous savons que les membres de cette Société déploient toute leur activité ,c’est pour recevoir dignement leurs invités.

 


4.V 15.02.1930    Proverbes savoyards.

La saison tardive

Ne viens jamais vive.

Quand il fait beau Prends ton manteau,

S'il pleut un peu, . Prends le si tu veux

.

Vin sur lait fait du bien;

Lait sur vin fait venin.

 

Vin qui a gelé,

Pomme de terre qui a dégelé, Femme qui ne peut plus parler,

Sont trois choses à enterrer.

 

Si février ne févrotte,

Mars vient qui le garotte.

 

Quand il tonne en février,

Mettez vos tonneaux aux greniers.

 

Février. Entre tous les mois,

Le plus court et le moins courtois.

 

Avoine semée en février,

Portera du grain jusqu'au pied.

 


J.A 15.02.1930    Chez nos pêcheurs.

Après une ouverture généralement bonne, notre active société de pêche, présidée par M. Savin, s'occupe du repeuplement de nos rivières. Plus de 30.000 oeufs de truites, venant de l'établissement de pisciculture de Saint-Louis, dans le Bas-Rhin, seront incubés dans le bassin de l'Ecole Normale, sous l'habile direction et les soins dévoués et éclairés du sympathique trésorier, M. Bouzon.

 


J.A 15.02.1930    Bal des Diables Bleus.

Le bal donné par les sous-officiers du 7e Bataillon de chasseurs alpins, samedi 1er février, au profit d'oeuvres de bienfaisance, a obtenu un magnifique succès. Dans les salons de la Brasserie de l'Etoile, aménagés avec goût et décorés aux couleurs du bataillon, d'élégantes danseuses et de nombreux danseurs entraînés par un orchestre de choix dirigé habilement par l'adjudant Gaudin, chef de fanfare, dont la réputation n'est plus à faire, s'en sont donnés à coeur joie. La plus franche gaieté ne cessa de régner. Ce n'est qu'à l'aube que les nombreux couples se séparèrent en se donnant rendez-vous pour l'année prochaine. Le chef de bataillon Barthélemy, commandant d'armes et le capitaine Hurte honorèrent de leur présence cette magnifique soirée.

 


J.A 15.02.1930   A la sous-préfecture.

Nous apprenons la nomination, comme sous-préfet d'Albertville, de M. Donon, chef de cabinet de M. le Préfet des Basses Pyrénées. Nous lui présentons nos meilleurs souhaits de bienvenue.

 


4.V 22.02.1930   Don.

M. Cabot, primeur à Albertville, a fait les dons suivants : 40 kg de choux-fleurs aux Hospices de la Ville 40 kg de choux-fleurs à la cantine scolaire et 100 oranges à l'Ecole maternelle. Nos remerciements.

 


4.V 22.02.1930   Prix du pain.

A compter du 16 février la vente du pain est réglementée comme suit : Pain de consommation courant, soit pain rond, 2 f le kg ; pain de fantaisie : 2,05 le kg, avec obligation de livrer en couronne ou en pain long de 1 ou 2 kg, avec tolérance de poids de 50 g par kilo ; pain de luxe, 2,05 le kg avec tolérance de 100 g par kg.

 


4.V 22.02.1930 Assemblée générale de la section d'Albertville du C.A.F.

 

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